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Château sur l'Epte

6 juillet 2009

Présentation

Le site se situe sur la commune de Château sur Epte, dans le département de l'Eure, au sud de Gisors.

Le château est Classé Monument Historique depuis 1926.

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Situé sur une butte dominant un méandre de l'Epte, affluent de la Seine en rive droite, le complexe castral domine les vastes étendues du Vexin.

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Le site a une mission de surveillance de la vallée face à la forteresse française de Saint Clair sur Epte, située de l'autre côté de la frontière.

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Il sera l'une des clés principales du dispositif défensif anglo-normand au cours du XIIe siècle.

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6 juillet 2009

Historique

La place forte de Château sur Epte est intimement liée à celle plus au nord de Gisors, également sur la frontière naturelle marquée par l'Epte.

Deux noms sont fréquemment mentionnés en cette fin de XIe siècle : Guillaume le Roux (roi d'Angleterre) et Robert le Diable (sire de Bellême).

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1096 :

Cette année là, Robert Courteheuse, duc de Normandie, l'un des fils de Guillaume le Conquérant, s'en va en Terre Sainte.

Il laisse la garde de son duché à son frère aîné Guillaume le Roux, en échange d'une aide financière substantielle.

1097 :

Cette date est généralement mentionnée comme celle de la création du Châteauneuf par Guillaume le Roux sur la frontière orientale du duché.

A cette époque, le site n'est probablement qu'une motte surmontée d'une fortification de bois.

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Robert le Diable, sénéchal en chef des armées du roi, est un formidable constructeur de forteresses.

C'est à lui que l'on doit les places de Gisors et Château sur Epte. Il a également édifié dans ses fiefs frontaliers du Maine (Saosnes, Saint Rémy du Val...) un réseau dense de forteresses, nommé Fossé Robert.

1119 :

La place, défendue par Gautier Riblard, est assiégée sans succès par Louis VI le Gros, roi de France, défait la même année à Brémule.

1180 :

D'importants travaux de consolidation, accompagnés de nombreux remaniements, sont réalisés par Henri II Plantagenêt, tout comme à Neaufles Saint Martin.

Les deux tours portes à contreforts plats peuvent en témoigner.

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1196 :

Le Vexin normand passe sous contrôle français. Les places fortes de la la frontière de l'Epte perdent leur intérêt stratégique.

Le Duché de Normandie sera annexé par le roi de France Philippe Auguste en 1204.

6 juillet 2009

Plan détaillé du site

2009

4 juillet 2009

Description

La forteresse est l'un des éléments défensifs les plus en vue de la frontière de l'Epte, entre Vexin normand et Vexin français.

Le complexe castral se compose d'une enceinte circulaire, d'une motte artificielle (à cheval sur l'enceinte) et d'une basse cour.

L'enceinte :

De plan circulaire, l'enceinte castrale est entourée de profonds fossés et défendue par deux tours-portes.

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Mesurant quelques 110 mètres de diamètre, elle ne possède pas de tours de flanquement et n'est défendue que par son chemin de ronde.

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Remarquez le mur sud-ouest de la seconde enceinte, fermant l'accès à la motte et construite à la fin du XIIe siècle.

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L'accès au donjon se faisait par une succession de portes. Le cliché en montre la dernière, qui flanque l'enceinte extérieure.

La Porte occidentale (à l'ouest) :

Il s'agit d'une tour-porte carrée à contreforts plats, semblable à la Porte des Champs de la forteresse de Gisors.

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Remarquez son très bel arc brisé...

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... et son décor sculpté sur le contrefort de gauche : le léopard héraldique normand.

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A l'époque, cet accès est muni d'une herse, puis d'un assomoir, permettant de pilonner l'assaillant pris au piège dans le sas d'entrée.

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Remarquez au premier étage, à gauche, une porte en plein cintre permettant d'accéder au chemin de ronde.

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La Porte orientale (à l'est) :

Elle offre les mêmes dispositions architecturales que la Porte occidentale.

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Remarquez ses contreforts plats, typique de l'architecture Plantagenêt du XIIe siècle. Ils servent à renforcer la structure.

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La Motte :

La motte artificielle se situe au sud-ouest de l'enceinte, sur le côté le plus exposé à l'attaque, face au plateau.

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La Tour maîtresse :

De plan circulaire, elle est construite principalement en pierre calcaire et peut être comparée au donjon voisin de Neaufles Saint Martin.

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- Hauteur : 18 mètres (aujourd'hui).

L'édifice est conservé sur les trois quarts de sa hauteur d'origine, ce qui devait le faire culminer à une hauteur avoisinant les 24 mètres.

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- Diamètre : 11 mètres.

L'accès se fait par le premier étage, communément aux dispositions de l'époque romane. Il comporte alors trois étages sur planchers.

Remarquez les alignements des trous de boulins, destinés à recevoir les poutres supportant les planchers, mais aussi l'escalier à vis ménagé dans l'épaisseur du mur (à droite).

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Au rez-de-chaussée, une porte était percée vers le nord. Ce niveau servait au stockage, des denrées alimentaires notamment.

Au premier étage se situait l'étage noble. Le deuxième étage était pour sa part destiné à la défense du site.

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L'édifice est toujours protégé par une chemise circulaire de cinq mètres de haut.

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La Basse Cour :

Elle contient notamment une enceinte de plan quadrangulaire, construite fin XIIe siècle du côté de la Tour maîtresse.

A l'époque, les bâtiments communs s'appuyaient directement sur la courtine.

4 juillet 2009

Bibliographie

1983

André CHATELAIN : "Châteaux forts et féodalité en Ile de France"

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2006

Georges BERNAGE : "Châteaux romans et normands"

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